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El Caribe
22 juin 2008

Trafic à Campêche

Récemment, plusieurs missives sont parvenues à la rédaction d'El Caribe, provenant de diverses guildes marchandes des Caraïbes, et dénonçant un odieux procédé visant à vider leurs coffres, du côté de Campêche. C'est donc tout naturellement que la rédaction a dépêché sur place l'un de ses enquêteurs, qui nous a récemment remis son rapport, que nous avons résumé ci-après.

Depuis plusieurs mois, nombre de marchands se plaignent d'une arnaque au bois de Campêche. La rédaction m'a chargé de me rendre dans la colonie espagnole pour en apprendre plus. Le trajet, bien qu'assez long, se fît sans encombre - grâce à mes réseaux d'amis, j'ai pu embarquer à bord d'un navire corsaire qui se rendait justement à ma destination.

Rapidement, je me mis en relation avec les contacts de la rédaction à Campêche, et l'on me conseilla d'enquêter auprès de certains marchands de la ville, spécialisés dans le bois de Campêche - le bois de la région est en effet très célèbre, et assez précieux. Aussi me rendis-je auprès du plus important marchands de la bourgade, me présentant comme aventurier cherchant un emploi bien rémunéré dans ce bout du monde.

Par chance, le marchand en question recherchait justement un employé chargé de superviser la coupe du bois, et son transport jusqu'à ses docks. Aussi fus-je accepté directement, et me retrouvai-je dans les forêts environnantes, parmi les bûcherons. Chose étonnante, le nombre de bûcherons était particulièrement faible, et au fil des apports de bois frais vers les docks, je me rendis compte que la production était nettement insuffisante que pour pourvoir aux commandes très importantes faites au marchand - lors de mes jours de repos, je surveillais les docks et les transports de bois vers les navires marchands.

Au bout de quelques semaines, le marchand me confia une nouvelle tâche. Puisque j'étais aventurier, je devais pouvoir aisément me procurer un navire et un équipage. Je n'eus aucun mal à trouver un corsaire qui accepterait de m'aider, car l'un des capitaines présents au port était justement un collaborateur de la rédaction. Il accepta donc de m'embarquer et de remplir la mission qui me serait confiée par le commerçant.

Cette mission consistait en la poursuite d'un célèbre pirate qui avait volé une grande quantité de bois, assez récemment. Nous mîmes donc cap à l'ouest, à la poursuite de ce pirate, quand enfin nous apperçûmes le navire du pirate - d'après la description qui m'avait été faite. Il s'agissait d'une flûte lourde, battant en fait pavillon français, avec le nom "Triton" gravé en lettres d'or sur la poupe du navire. Nous l'arraisonâmes sans difficulté, et récupérâmes une bonne partie de son chargement, après avoir capturé et fait prisonnier le capitaine du navire.

Mission accomplie, nous mîmes cap à l'est, vers Campêche. Cependant, je désirais interroger le prisonnier, qui m'apprit qu'il était un paisible marchand, qui avait payé à prix d'or sa cargaison de bois, qu'il comptait revendre ensuite dans les colonies françaises les plus proches. Il me remit également un document officiel, prouvant qu'il était bien un paisible marchand au service du Roi de France.

De retour à Campêche, mon employeur prit possession de la cargaison que nous avions ramenée, et me remit une récompense, de l'ordre de quelques centaines de piastres par tonne de bois ramenée - une somme largement inférieure au prix auquel le bois avait été vendu au marchand français.

Je pris rapidement contact avec les autorités locales, et une perquisition des bureaux de mon employeur fût ordonnée. De nombreux documents prouvèrent sa culpabilité, et un procès fût prévu pour la semaine suivante. Quant à moi, je devais retourner au bureau central d'El Caribe, pour une prochaine mission ...

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